Damien Costanzo aujourd’hui joueur du Rugby Club du Bassin d’Arcachon revient jouer ce dimanche sur un terrain qu’il connait bien. Le stade Francis Rongiéras a abrité durant sept ans ce joueur d’exception de par son jeu mais aussi son état d’esprit, un des plus remarquables éléments de la dernière décennie, qui aura vraiment marqué l’Histoire du CAP.
Damien, ce match à Périgueux est-il le dernier de ta belle carrière ?
D Costanzo : J’avais déjà arrêté en fin de saison dernière. J’ai eu 40 ans en Janvier, j’ai une vie de famille et une vie professionnelle qui m’occupent beaucoup. Au RCBA, nous avons débuté la saison avec de nombreux blessés, aussi les entraineurs m’ont demandé de reprendre une licence au cas où il y aurait besoin. Au mois d’Octobre, j’étais 24 ème homme pour la réception de Saint Jean de Luz. J’étais en forme puisque je préparais avec Jean Baptiste Cros le marathon de Rome qui a eu lieu en Mars. Au moment du Tournoi, avec l’absence des sélectionnés et des blessés, j’ai repris le maillot en Février. Depuis, j’ai enchainé les matchs et je fais tout pour mériter ma place. Je serai dans le groupe Dimanche et là ce sera en effet mon dernier match officiel.
Finir face à un club où tu as passé 7 ans, est-ce un symbole ?
D Costanzo: C’est un beau clin d’œil. Finir ma carrière à Périgueux, c’est super valorisant. Cela marque quelque chose. J’ai effectivement passé 7 années à Périgueux où j’ai tout connu. Je suis arrivé en 2010 avec Marc Dantin et quelques lannemezannais. Nous avons fait une saison quasi parfaite, on monte en Pro D2 et on manque le titre de peu face à Béziers. En Pro D2, nous avions un groupe intéressant qui pouvait se maintenir. Il a fallu digérer la suite et la descente aux enfers jusqu’en Fédérale 3. Claudette Moreau a alors repris le club et l’a tenu à bout de bras. L’aboutissement a été le titre de champion de France en 2017. Là, voulant revenir en Fédérale1, j’ai rejoint J B Cros à Arcachon où le challenge du RCBA m’a motivé. Mais je reviens en Dordogne et à Périgueux quasiment toutes les semaines pour des raisons professionnelles et pour y voir aussi beaucoup d’amis. Périgueux pour moi ce n’est que du positif. Mon fils est né à Périgueux, j’y ai trouvé du travail, j’y ai passé vraiment de très bons moments.
C’est justement à Périgueux que tu as entrepris ta reconversion professionnelle. Que retiens-tu de cela aujourd’hui ?
D Costanzo : Lorsque je suis arrivé à Périgueux, j’avais 28 ans. Je commençais déjà à réfléchir à ma reconversion professionnelle. Claudette m’a tendu la main. Cela a été très généreux de sa part. J’ai eu un aménagement d’horaires pour pouvoir concilier Rugby et Travail. J’ai la chance d’exercer un beau métier. Il y a la partie contacts, le management, la gestion d’une société, c’est très varié. Aujourd’hui, je suis co gérant des agences de Bayonne, Gujan Mestras et Sarlat. J’occupe aussi la fonction de responsable du développement commercial où j’encadre les commerciaux sur la partie développement. Vous voyez, je garde toujours un lien avec le Périgord.
Comment vois-tu le match de Dimanche ?
D Costanzo : Les capistes vont vouloir rester invaincus en 2023. Depuis le match Aller sur le bassin, où ils avaient perdu, ils se sont relevés depuis. Ils préparent maintenant les phases finales et vont certainement aligner leur équipe type, car il y a ensuite 3 semaines avant les quarts de finale. Pour nous, cela va être un match très dur. On a besoin encore d’un point pour avoir notre destin en mains et nous maintenir. On va se focaliser sur nous et essayer de faire un bon match.
Après la rencontre de Dimanche, tu en auras fini avec le rugby ?
D Costanzo : Non. Avec J B Cros, nous sommes au conseil d’administration du RCBA. Je fais le lien avec les joueurs, les dirigeants et les partenaires. L’entrainement m’attire, aussi je vais peut-être encadrer les moins de 16 la saison prochaine.
Un grand Merci à Damien pour cet interview empreinte de sincérité et où l’on perçoit son attachement encore grand pour le CAP. Bonne route à lui pour la suite. Et ce dont nous sommes convaincus, c’est que les supporters périgourdins n’hésiteront pas à lui faire une belle ovation à son entrée sur le terrain pour sa dernière d’une formidable carrière.
Philippe SALON.